Les grands défis de notre temps — Action catholique des milieux indépendants (ACI)

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Les grands défis de notre temps

Durant deux ans (2008-2010), l'enquête sur " Les grands défis de notre temps " nous a sensibilisé aux enjeux de la construction de l'avenir : inventer des modes de développement humainement et socialement durable, mettre les découvertes scientifiques au service de l'humanité, nous préparer à vivre en paix dans un monde globalisé.

Les trois propositions ont fait écho à des bouleversements à la fois intimes, individuels, et collectifs, à une mutation de notre monde, de notre société.

La question du développement durable

Elle a fait surgir le souci de l'avenir et la place des jeunes générations, et nous a fait basculer dans la dimension d'une solidarité de destin avec toute l'humanité. Cette solidarité se révèle dans le lien étroit entre les gestes de chacun et l'avenir de tous.

« Nous avons décidé d'engager l'entreprise dans une démarche de développement durable qui s'inscrit pleinement dans notre cadre de référence associatif et dans nos valeurs de développement des entreprises et des hommes, clients et collaborateurs sur les plans individuel et collectif. Les salariés seront associés prochainement à l'autodiagnostic, pour les rendre acteurs du projet. »

Acte de foi en l'homme, en l'humanité et en son avenir : cela nous demande de passer d'une démarche d'efficacité à une démarche de fécondité.

La réflexion sur la bioéthique

Elle nous a permis de souligner la difficulté à tenir les trois dimensions de l'éthique : le singulier, le particulier, l'universel. Comment tenir compte de ces trois dimensions ? Une cohérence est-elle possible ?

Un chemin pour cette cohérence est un vivre ensemble où l'humain est au centre : « Dans le milieu médical depuis quelques années, la souffrance est mieux prise en compte. Le personnel est plus à l'écoute du malade. J'ai beaucoup d'admiration pour le personnel soignant, pour les bénévoles aussi. Les infirmières qui organisent des fêtes. »

Prendre en compte le bien être du patient demande un changement de regard sur la souffrance, des moyens techniques pour la combattre mais aussi une autre manière de s'organiser, une autre manière de décider, des conditions de travail qui permettent l'initiative, ...

Le respect de la dignité de la personne est pour nous chemin de vie.

Habiter un monde sans frontière

Ce thème a questionné notre capacité à rencontrer l'autre, l'étranger.

Pour nos milieux, ce qui est touché, c'est d'abord la qualité de la communication par les difficultés de langue et de concepts différents, et l'harmonie de la vie de relation liée à des codes communs. Lorsque l'étranger est du même milieu que nous, les choses sont plus faciles. « Avec une catéchumène ivoirienne, devenue une amie, au début j'ai sûrement été paternaliste, ... mais peu à peu s'est instaurée une vraie relation, un vrai échange ... Je rencontre ses amis, sa famille, je découvre nos différences, je comprends mieux certaines démarches. »

Nous soulignons des incontournables dans cette rencontre : l'image de la femme, l'intolérance, les droits de l'homme ... Nous acceptons, pour nous comme pour l'autre, de 'bouger' mais pas de se perdre ! Peut-être cela demande-t-il de vivre toute identité comme le fruit d'une histoire et non comme une donnée figée à 'préserver'.

« L'étranger, c'est celui qui m'oblige à travailler sur moi-même. »

Vivre la rencontre, c'est accepter de recevoir notre humanité, notre 'identité' et non la construire par nos propres chemins ou nos propres forces.

Pour nous chrétiens, c'est devenir fils et frères.

La place des plus faibles

Les victimes de la marche du monde actuel étaient présents dans nos trois défis : les pauvres, les étrangers, les petits, les malades, les personnes dépendantes, les handicapés ...

Cette « faiblesse », lorsque nous la prenons en compte dans notre propre existence, peut nous transformer. Le chemin est souvent douloureux car il nous demande de renoncer à des modèles forgés par une conception du bonheur, une conception de l'homme capable de tout maitriser.

Mais aussi parce que les structures et l'organisation de notre société ne prennent pas suffisamment en compte cette faiblesse : « Quand il s'agit de bénéficier économiquement de travailleurs illégaux, on ferme les yeux. N'y a-t-il pas là quelque chose de choquant et de scandaleux ? » Et nous sommes souvent tiraillés, en particulier dans nos responsabilités de parents, de professionnels.

Conclusion :

« Faire enquête sur les défis de notre temps, c'est accepter de participer à un projet que nous ne mènerons pas à bien, renoncer à tout contrôler et accueillir cette vie qui germe sans avoir peur ni pour nos acquis d'aujourd'hui, ni pour les enjeux de demain. »(dans un compte-rendu).

«... Je voudrais dire que les bouleversements et les décentrements ne sont pas des moyens pour atteindre la vie spirituelle mais c'est par leur nature même un « creuset spirituel ». C'est cela un signe positif du temps de la mondialisation. » (Claire Ly)

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