Message d'envoi de Mgr Fonlupt — Action catholique des milieux indépendants (ACI)

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Message d'envoi de Mgr Fonlupt

Dimanche 15 mars, le père François Fonlupt partage sa joie d'avoir passé ces trois jours avec nous et invite chacun à être apôtre ! Une belle introduction au parcours de l'année 2020-2021 commandé par le Comité, avec les Actes des apôtres.

Message d’envoi de Mgr François Fonlupt

Je suis heureux d’avoir vécu ce temps avec vous, comme évêque, président du CMAF, comme évêque d’un diocèse, comme lié à l’ACI depuis de nombreuses années. L’ACI ne m’est pas étrangère dans ma vie personnelle, ecclésiale, ma manière d’être prêtre et évêque. La parole que je vous adresse est au nom de la C.E.F., où j’ai une mission de vigilance, avec d’autres, sur les M.A.F. ; le P. Jean-Christophe Meyer la soutient comme membre du secrétariat général de la CEF.

Si vous n’étiez pas tous là, vous étiez ‘bien là’ avec une qualité de présence, d’écoute, de liberté de parole, de justesse des échanges des participants actifs. J’ai été frappé par la force des liens signifiés entre les deux dimensions : ‘faire Église’ et ‘faire société’.

Dans la façon de faire Église, j’ai noté une tonalité, une approche particulière, insistant sur l’hospitalité, la bienveillance ; cette invitation à être sourcier, pour découvrir que l’autre peut m’apporter quelque chose. Voilà des renversements à vivre : trouver des chemins pour être proche des personnes pour qui l’Église est loin, témoigner dans un compagnonnage.

invitation à être sourcier, pour découvrir que l’autre peut m’apporter quelque chose.

Cette recherche, à vivre aujourd’hui, est précieuse pour les mouvements, mais aussi pour la vie de toute l’Église. Comment faire pour que les diocèses signifient cette présence, cette attention, ces lieux d’hospitalité, des lieux où l’on puise à la source, où l’on peut ‘creuser’ ce qui nous habite ?

Dans faire société, j’ai aimé la variété des apports, qui ne sont pas seulement ceux de votre milieu. Beau signe de confiance sur ce qui nous est commun et ce qui peut nous diversifier. À lire Jérôme Fourquet, on pourrait accentuer ce qui nous différencie, nous sépare, comme source de violence… mais ce qui nous relie est plus grand que ce qui nous distingue et la différence est une richesse à condition que ces chemins différents puissent se faire écho au lieu de se confronter.

L’appel à l’inter-génération est une inquiétude qui transpire : comment rejoindre les plus jeunes générations ? Cela concerne là encore toute l’Église. Interrogeons-nous sur comment rejoindre le questionnement d’autres, même s’il faut changer la manière de faire ACI ? Comment cette préoccupation peut inviter à aller puiser dans notre expérience pour la proposer à vivre ?

L’accompagnement des mouvements, alors que le nombre de prêtres diminue, est un réel souci pour la commission qui mène une réflexion sur cette question. Comment remplacer les aumôniers nationaux ? L’accompagnement vous pose aussi beaucoup de questions. Quelle est la place des aumôniers ? La place du ministère ordonné signifie que vous êtes un lieu d’Église qui se reçoit du Christ. La question de l’accompagnement est une vraie difficulté, dans les diocèses aussi. Cette souffrance, cette absence nous fait inventer d’autres choses : nous sommes tous en responsabilité de nous accompagner les uns les autres. Au titre de notre suite du Christ, nous avons à accompagner. Cela nous fait sortir d’un modèle quasi-unique. Il faut chercher comment inventer une nouvelle façon d’accompagner. Car il importe de ne pas perdre cette dimension de l’accompagnement pour que les équipes ne soient pas seulement des cercles de parole, mais des lieux pour faire Église, avec le compagnonnage du Christ.

Vous êtes dans une période de formulation de votre plan d’orientation. Des points forts ont été évoqués, mais sans trop entendre dans vos partages, ce qui se vit aujourd’hui dans les milieux indépendants, même si cela affleurait dans les temps de pause. D’où une question : vous avez travaillé sur votre plan d’orientation, mais je n’ai pas entendu comment vous portiez la vie des personnes de milieux indépendants, leurs préoccupations… Il me semble dommage que n’aient pas plus surgi les chemins parcourus par les uns et les autres.

Merci de ce que vous êtes.

Ne manquez pas d’exprimer, dans bien des lieux où vous partagez la vie avec d’autres, votre manière de regarder la vie comme le lieu où l’Esprit est présent et où se joue votre mission d’apôtres. C’est ce que vous avez à partager et faire entendre au-delà des enjeux de l’organisation.

Merci de ce que vous êtes. La volonté des évêques est de soutenir et d’accompagner un visage d’Église qui est précieux.