Discours du pape François au Conseil de l'Europe — Action catholique des milieux indépendants (ACI)

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Discours du pape François au Conseil de l'Europe

Pape François devant le Conseil de l'Europe



Quelques extraits du discours du Pape François

au Conseil de l’Europe à Strasbourg

Mardi 25 novembre 2014

Le Conseil de l’Europe est une organisation intergouvernementale regroupant aujourd’hui 47 États membres dont les 28 États membres de l’UE.

Il a été créé par le traité de Londres du 5 mai 1949, signé par 10 États (Belgique, Danemark, France, Irlande, Italie, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas, Royaume-Uni, Suède). Le Conseil de l’Europe apparaît comme l’organisation des États attachés à la démocratie libérale et au pluralisme politique. Ainsi, ses objectifs principaux sont :

    de défendre les droits de l’homme et la prééminence du droit ;
    de rechercher des solutions aux problèmes de société ;
    de développer la stabilité démocratique en Europe ;
    favoriser la prise de conscience et la mise en valeur de l’identité culturelle de l’Europe et de sa diversité.

Le Conseil de l’Europe siège à Strasbourg au Palais de l’Europe

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Quelques extraits du discours du Pape François

au Conseil de l’Europe à Strasbourg

Mardi 25 novembre 2014

 

« Pour que les guerres mondiales du siècle dernier ne se répètent, c’est de reconnaître dans l’autre non un ennemi à combattre, mais un frère à accueillir. Il s’agit d’un processus continu, qu’on ne peut jamais considérer pleinement achevé. C’est justement l’intuition qu’ont eue les Pères fondateurs de l’Europe.

Ils ont compris que la paix était un bien à conquérir continuellement, et qu’elle exigeait un cheminement en murissant dans le temps, parce que c’est justement le temps qui gouverne les espaces, les éclaire et les transforme en une chaîne continue de croissance, sans voies de retour.

C’est pourquoi, construire la paix demande de privilégier les actions qui génèrent de nouveaux dynamismes dans la société et impliquent d’autres personnes et d’autres groupes qui les développeront, avec une vigilance absolue.

Pour cela, ils ont créé cet Organisme stable

Un chemin constant d’humanisation est nécessaire, de sorte qu’’il ne suffit pas de contenir les guerres, de suspendre les luttes, une paix imposée ne suffit pas, non plus ; il faut tendre vers une paix aimée, libre, fraternelle.

Pour conquérir le bien de la paix, il faut avant tout éduquer, en éloignant une culture du conflit qui vise à la peur de l’autre, à la marginalisation de celui qui pense ou vit de manière différente.

Il est vrai que le conflit ne peut être ignoré ou dissimulé, il doit être assumé

Quand nous nous arrêtons à la situation conflictuelle, nous perdons le sens de l’unité profonde de la réalité, nous arrêtons l’histoire et nous tombons dans les usures internes.

L’Église considère que « la course aux armements » est une plaie extrêmement grave de l’humanité et lèse les pauvres d’une manière intolérable.

La paix est violée aussi par le trafic des êtres humains, qui est le nouvel

esclavage de notre temps et qui transforme les personnes en marchandises d’échange.

Le Conseil de l’Europe, à travers ses Commissions et ses Groupes d’Experts,

exerce un rôle important et significatif dans le combat contre ces formes d’inhumanité.

Cependant, la paix n’est pas la simple absence de guerres

Le chemin choisi par le Conseil de l’Europe est avant tout celui de la promotion des droits humains, auxquels est lié le développement de la démocratie et de l’État de droit.

De l’individualisme indifférent naît le culte de l’opulence, auquel correspond la culture de déchet dans laquelle nous sommes immergés.

Attention à une Europe un peu fatiguée, pessimiste, qui se sent assiégée par les nouveautés provenant d’autres continents

Où est ta soif de vérité, que jusqu’’à présent, tu as communiquée au monde avec passion ?

La cour Européenne des Droits de l’Homme, constitues en

quelque sorte la ‘‘conscience’’ de l’Europe pour le respect des droits humains.

L’Europe est multipolaire dans ses relations et ses tensions ; on ne peut ni penser ni construire l’Europe sans assumer à fond cette réalité multipolaire.

Une Europe qui dialogue seulement entre ses groupes d’appartenance fermés reste à mi-chemin. On a besoin de l’esprit de jeunesse qui accepte le défi de la transversalité.

J’accueille positivement la volonté du Conseil de l’Europe d’investir dans le

dialogue inter-culture, y compris dans sa dimension religieuse.

 

Dans la vision chrétienne, raison et foi, religion et société sont appelées à s’éclairer réciproquement, en se soutenant mutuellement en se purifiant les unes les autres des extrémismes idéologiques dans lesquelles elles peuvent tomber.

 

De même, ils sont nombreux, les défis du monde contemporains qui requièrent une étude et un engagement.

A commencer par l’accueil des migrants, qui ont besoin d’abord et avant tout de l’essentiel pour vivre, mais principalement que leur dignité de personnes soit reconnue.

Les nombreux pauvres qui vivent en Europe. Combien il y en a dans nos rues ! Ils demandent non seulement le pain pour survivre, ce qui est le plus élémentaire des droits, mais ils demandent aussi à redécouvrir la valeur de leur propre vie, que la pauvreté tend à faire oublier, et à retrouver

la dignité conférée par le travail.

 

 Il y a la protection de l’environnement, de notre bien aimée Terre qui est la grande ressource que Dieu nous a donnée et qui est à notre disposition non pour être défigurée, exploitée et avilie, mais pour que nous puissions y vivre avec dignité, en jouissant de son immense beauté. »

 

Extraits choisis par Etienne Facques,

membre de la commission internationale de l'ACI

 

POUR LIRE LA TOTALITE DU DISCOURS, suivre le lien suivant:

http://w2.vatican.va/content/francesco/fr/speeches/2014/november/documents/papa-francesco_20141125_strasburgo-consiglio-europa.html