Brest - Quel Europe voulons-nous? — Action catholique des milieux indépendants (ACI)

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Brest - Quel Europe voulons-nous?

Avec Emmanuel Morucci, conférencier pour la Commission Européenne, Forough Salami-Dadkhah, conseillère régionale responsable de l'International

                             

Une cinquantaine de personnes étaient présentes, toutes soucieuses d'information en prévision des prochaines élections du Parlement Européen, le 26 mai 2019

 

Soirée organisée par des membres de l'ACI

 

 

 

 

Retour sur cette soirée

 

Emmanuel Morucci, en qualité de conférencier pour la Commission Européenne et membre du Cercle Europe citoyennetés et identités européennes a retracé rapidement l'évolution historique des institutions européennes depuis la mise en place de la Communauté Économique Européenne jusqu'à la création de l'Union Européenne. Il a particulièrement mis en avant les modifications fondamentales dans les enjeux recherchés par les nouveaux membres de cette Union à la suite des différents élargissements intervenus  jusqu'en 1991.

 

Créer une conscience européenne...

Il constate un décalage persistant entre les orientations décidées à l'unanimité par le Conseil des Chefs d’État des 28 pays membres de l'Union et les moyens mis en œuvre pour créer une conscience européenne dans chacun de ces pays. Le sentiment d'appartenance n'est guère partagé et est à l'origine notamment du très faible taux de participation parmi les jeunes de 18 à 35 ans (23 % en 2014). C'est très souvent une logique de coalition qui préside aux décisions.

 

  

 

En qualité de Conseillère Régionale chargée en Bretagne de l'International et de l'Europe, Forough Salami Dadkhah a souligné le manque de pouvoirs réels du Parlement Européen car dépendant de la Commission Européenne, elle-même chargée de la mise en œuvre des décisions des chefs d'états. Elle a mis en avant quatre préoccupations à l'époque actuelle :

- la mise en place d'une solidarité non seulement monétaire et économique à travers les différents fonds Européens (FEDER, FSE ,FEAMP, FEADER) mais aussi sociale.

- des propositions concrètes en matière de transition écologique et leur financement par une banque européenne de l'environnement.

- l'adoption d'une véritable politique en matière d'immigration , notamment avec l'Afrique de l'Ouest.

- la définition d'une politique de « défense » au sens large et d'une industrie européenne défense.

 

Les principales  préoccupations exprimées par les participants à cet échange ont surtout porté sur :

 

La nécessité de rapprocher les institutions des citoyens européens par une pédagogie plus présente auprès des jeunes notamment mais pas exclusivement.

La mise en place de relations plus concertées pour la gestion des compétences déléguées notamment par le biais de la subsidiarité.

L'élaboration d'un nouveau traité simplifié faisant une place plus grande à la proportionnalité lors des prises de décisions plutôt qu'à une unanimité de principe.

Le lobbying mis en avant pour faire prendre en considération certaines préoccupations professionnelles ou nationales faute d'une « subsidiarité inversée » malgré la possibilité institutionnelle de pétition européenne aux conditions trop strictes  (un million de pétitionnaires d'au moins sept états membres et « si la Commission le veut »).

 

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En conclusion de cette soirée de réflexion,très appréciée des participants , il convient d'être optimiste quant à la persistance de l'Europe tout au long des prochaines décennies , mais d'être prudent et attentif aux conditions d'exercice des compétences confiées aux institutions européennes.