Du Liban à Rome

« Comment témoigner et s’engager dans le monde d’aujourd’hui

pour une société plus inclusive ? »

« Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique : ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé » (Évangile selon saint Jean, 3,16-17).

Cette Assemblée aurait dû avoir lieu au Liban en 2020. La situation politique et économique du Liban étant devenue tragique et dangereuse, il a fallu choisir un autre endroit, en l’occurrence, la ville de Rome (Italie).

La pandémie du covid-19 a empêché la participation des membres de certains pays comme l’Inde.

La guerre déclenchée par la Fédération russe contre l’Ukraine bouleverse le monde entier. La paix obtenue après la Deuxième Guerre mondiale est mise à mal. L’Europe se sent menacée et fragilisée. Les pays de l’Union Européenne dénoncent cette agression injustifiée qui ne respecte pas les droits humains. La puissance destructrice des armes provoque un grand nombre de victimes chez des personnes civiles innocentes. Le malheur engendré par la guerre est bien supérieur aux idéaux  de conquêtes évoquées par l’agresseur. Il s’avère impossible de la justifier du point de vue éthique.

Le message de la dernière Assemblée générale en 2016 au Burkina-Faso appelait à résoudre les conflits par la justice, le dialogue et le respect de la dignité de tout homme. Malheureusement nous assistons à une multiplication de conflits. Au lieu de grandir dans la paix, la situation politique et économique du monde s’est aggravée avec l’avènement de nouvelles causes de violence.

Plusieurs pays membres du MIAMSI sont aujourd'hui concernés par la fragilité de la paix aussi bien à l'intérieur des états, mais également à leurs frontières. 

Rassemblés maintenant à Rome, les membres du MIAMSI tiennent à rendre raison de leur espérance. Là où la haine et l’individualisme ont poussé, l’amour et la solidarité ont abondé.

La devise du MIAMSI est bien « Regarder, discerner, transformer ».

Nous constatons que la peur paralyse et divise. Le sentiment d’impuissance pousse au repli sur soi voire au fatalisme. Dans beaucoup de pays, le pouvoir et les richesses  économiques se trouvent concentrés dans les mains d’une élite  tandis que la majorité de la population souffre de pauvreté et de manipulation médiatique sans participation aux décisions. Dans ce contexte, les migrants, les réfugiés, les femmes et les enfants s’avèrent particulièrement vulnérables.

Les membres du MIAMSI continuent de croire en la force de la vérité discernée en communauté. Appelés à transformer les mentalités et les réalités culturelles, politiques, éducatives et économiques, ils remarquent le besoin de développer une pensée personnelle et collective afin de comprendre et d’orienter les choix fondamentaux de la société, ayant pour boussole l’Évangile de Jésus-Christ ressuscité.

Plongés dans la société médiatique qui souvent de nous des spectateurs devant des écrans, les membres du MIAMSI choisissent de devenir acteurs, non seulement pour agir et donner, mais aussi pour recevoir et partager, dans une expérience de synergie avec toute personne de bonne volonté et de réciprocité. Comme le disait saint François d’Assise : « C’est en donnant que l’on reçoit ».

« Ce ne sont pas uniquement les jeunes qui ont la force pour agir mais la sagesse des anciens représente également un précieux héritage à transmettre aux nouvelles générations dans le souci de construire non pas des murs mais des ponts. » Voici ce que nous a adressé le pape François lors de sa 4iéme catéchèse sur le thème de la vieillesse le 23 mars 2022

Fait à Rome, le 25 mars 2022