Espérance, amour et foi — Action catholique des milieux indépendants (ACI)

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Espérance, amour et foi

Le Père Robert Scholtus du diocèse de Metz, nous invite face à la crise civilisationnelle que nous vivons, à devenir des acteurs du possible, en osant espérer, en décidant d'aimer, en voulant croire

Intervention du Père Robert Scholtus du diocèse de Metz, au 3 ème jour de l'AG :

invitation face à la crise civilisationnelle que nous vivons, à devenir des acteurs du possible, en osant espérer, en décidant d'aimer, en voulant croire.

 

DEVENIR DES ACTEURS DU POSSIBLE

 

Que faire ? Dans la crise civilisationnelle que nous vivons et dont nous percevons la    complexité, la globalité et le caractère systémique, la tentation est grande de ne rien faire, de se résigner à l’impuissance, de se replier sur des lignes de défense identitaires et sécuritaires, de céder à l’illusion d’un sauve-qui-peut individualiste.

 

Il faut admettre que nous sommes incapables de maîtriser « un fait social total » (Marcel Mauss) comme celui que nous connaissons, sauf à imaginer qu’on puisse se tenir en surplomb au-dessus de la planète. Ce qu’il nous faut faire, c’est au contraire « atterrir » (Bruno Latour), je veux dire, nous inscrire dans un lieu précis, celui de notre vie concrète et de nos responsabilités, personnelles, familiales, professionnelles, citoyennes, politiques, associatives, ecclésiales pour y devenir des acteurs du possible.

 

Vous représentez ici une grande diversité de lieux géographiques, socio-culturels et ecclésiaux. Ce serait me contredire que de vous dicter du haut de mon petit point de vue de prêtre français des consignes de résolutions et d’actions qui vaudraient indifféremment pour tous.

C’est pourquoi je m’exprimerai plutôt en images, en métaphores, en paraboles … sans me prendre pour Jésus, évidemment. Et pour tenter de répondre à la question qui nous occupe : comment contribuer à l’édification d’une société plus inclusive ? je voudrais interroger les mots et les métaphores que nous utilisons le plus souvent pour désigner ce que Giorgio Calasso appelle « l’innommable actuel ».

 

 

 

Il y a d’abord le mot crise. Mais je ne suis pas sûr qu’il soit suffisant. Krisis est un moment critique qui appelle un discernement, mais dont on sait qu’on va rapidement en sortir. Ne parle-t-on pas de « sortie de crise » ? La crise est comparable aux ronds-points que les manifestations des « gilets jaunes » ont rendu célèbres en France. Le rond-point n’est pas un point de rupture, mais un point de ralentissement qui vous fait tourner en rond, plusieurs fois s’il le faut, mais qui vous permet de reprendre la direction que vous cherchez. Ce que vit notre monde, de ce point de vue-là, n’est pas une crise mais une catastrophe au sens étymologique du terme c'est-à-dire un renversement de direction.

 

Un autre terme revient souvent dans les discours, c’est celui d’Apocalypse. Il est souvent utilisé dans son sens trivial, dans un sens catastrophiste de destruction finale, de fin du monde. Il devient très intéressant et très juste quand on l’entend dans son sens étymologique de révélation. Qu’il s’agisse du réchauffement climatique, de la Covid-19, de la guerre à nos frontières, des migrations, tous ces faits sont des révélations de l’état de la planète, de la finitude de l’univers, de la fragilité et de la vulnérabilité humaines et de la violence qui régit les relations entre les peuples.

Le livre de l’Apocalypse n’annonce pas un avenir dramatique. Il décrit, sous forme imagée, ce qui est en train de se passer et que chaque époque connaît : la violence, l’abus de pouvoir, le malheur et tout ce qui va nous arriver si nous ne changeons rien.

 

 

 

Qu’est-il donc en train d’arriver à l’humanité, comment évaluer les enjeux anthropologiques, civilisationnels, sociétaux et religieux des mutations sans précédent qu’elle est en train de vivre ? Je voudrais faire usage de deux métaphores qui ne sont pas sans rapport l’une avec l’autre : le naufrage dans la tempête et le séisme.

 

1.Au siècle dernier, le philosophe Hans Blumenberg faisait déjà de la métaphore du voyage en mer et de sa « conséquence légitime », le naufrage, l’analyseur de la condition moderne. La mer en tant que sphère de l’imprévisible, de ce qui n’est pas soumis à une loi, de ce qui trouble l’orientation, est le lieu où se manifeste l’arbitraire des puissances du mal. Dans son ouvrage Naufrage avec spectateur, Blumenberg prend comme point de départ une configuration qu’il emprunte au de Rerum natura de Lucrèce, l’image d’un spectateur qui, à partir de la terre ferme, observe la détresse d’autrui aux prises avec la mer secouée par la tempête. L’opposition entre la stabilité, la sécurité de la terre ferme et la mer secouée par la tempête exprime l’avantage qu’il y a à disposer d’une base ferme, solide et stable pour considérer le monde et regarder la scène de la vie.

Mais c’est précisément cette assurance, cette stabilité qui s’est perdue dans le monde liquide de la modernité, comme l’annonce déjà la célèbre formule de Pascal : « Vous êtes embarqué », que reprendra Nietzsche dans Le gai savoir : « Nous avons quitté la terre, nous nous sommes embarqués ! Nous avons coupé les ponts – bien plus, nous avons laissé derrière nous la terre ! Des lors, petit navire, prends garde ! (…) Malheur à toi si le mal du pays te saisit, comme s’il y avait eu plus de liberté là-bas – alors qu’il n’est plus de terre ! »

Citant un historien du XIX siècle, Blumenberg ajoute : « Dès que nous prenons conscience de notre situation, nous nous trouvons sur un navire plus ou moins fragile qui dérive sur une vague parmi tant d’autres. Mais on pourrait dire aussi : nous sommes nous-mêmes en partie cette vague. » Nous sommes embarqués, et comme il n’y a plus de terre ferme que l’on puisse atteindre, le bateau est à construire en pleine mer, à partir des planches de salut qui restent et de ces quelques concepts auxquels l’homme démuni s’agrippe pour traverser la vie sain et sauf.

 

Mais j’aurais dû commencer par vous citer la seconde lettre de saint Paul aux Corinthiens dans laquelle il parle de ses naufrages qui, eux, n’auront rien de métaphorique. « Trois fois j’ai fait naufrage, écrit-il aux chrétiens de Corinthe, j’ai passé un jour et une nuit sur l’abîme. Voyage à pied, souvent, danger des fleuves, danger des brigands, dangers de mes frères de race, dangers des païens, dangers dans la ville, dangers dans le désert, dangers sur mers, dangers des faux frères ! Fatigues et peine, veilles souvent ; faim et soif, jeûne souvent, froid et dénuement ; sans compter tout le reste, ma préoccupation quotidienne, le souci de toutes les églises. (…) S’il faut s’enorgueillir, je mettrai mon orgueil dans ma faiblesse » (2 Co 11, 24-30).

 La faiblesse dont Paul s’enorgueillit rend témoignage à Dieu dont la faiblesse est plus forte que les hommes, et qui pour cette raison, choisit ce qui est faible dans le monde pour confondre ce qui est fort (1 Co 1, 23-29. Et Paul d’en conclure dans une formule devenue proverbiale : « Lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort (2 Co 12, 10) » Et comment ne pas citer cet autre passage où, en évoquant « l’illumination de l’Evangile et de la gloire du Christ », il écrit : « Ce trésor, nous le portons dans des vases d’argile pour que cette incomparable puissance soit de Dieu et non de nous. Pressés de toute part, nous ne sommes pas écrasés ; dans des impasses, mais nous arrivons à passer ; pourchassés mais non rejoints ; terrassés, mais non achevés ; sans cesse nous portons dans notre corps l’agonie de Jésus afin que la vie de Jésus soit elle aussi manifestée dans notre corps (2 Co 4, 7-11) ».

 

 

 

2. L’autre image est celle du séisme, du tremblement de terre à laquelle Simon-Pierre Arnold (moine et théologien d’origine belge qui vit au Pérou) fait appel pour se demander si l’expérience spirituelle des chrétiens d’aujourd’hui, à l’opposé de tout raidissement doctrinal et institutionnel, à l’opposé aussi de toute mollesse relativiste, ne revient pas à « danser en plein séisme ». Je le cite :

 

« La postmodernité nous surprend comme un séisme, secouant les fondations sur lesquelles reposaient nos sécurités. Ceux qui vivent en zones intensément sismiques savent que la terre n’est jamais stable. (…) Quand le mouvement sismique intense nous surprend, le pire est de demeurer immobile, pétrifié. C’est la meilleure manière de succomber sous les décombres. Se sauveront ceux qui savent courir, comme l’insinuent les récits apocalyptiques des synoptiques. Seul le mouvement est sûr – mouvement de la terre, des institutions, des communautés et des individus. (…) Il n’y a rien à saisir, rien à quoi s’accrocher. C’est en cultivant l’art du libre mouvement et de la souplesse que nous pourrons vivre. L’Eglise aussi doit apprendre cet art du mouvement autour de sa colonne vertébrale vivante : la croix de Jésus ». (Dieu derrière la porte, Paulines/Lessius, 2016)

 

 

 

 

Pour résumer tout ce que nous suggèrent ces métaphores, je crois pouvoir dire qu’il n’y a de salut que dans le mouvement (et ce n’est pas pour rien qu’on parle de mouvements d’action catholique !). Ce que dit le pape François à sa manière dans son plaidoyer constant pour une « Eglise en sortie », une Eglise qui consent à se risquer dans les turbulences et sur les lignes de fracture, à arpenter les champs de bataille contemporains pour soigner les blessures et porter secours aux détresses spirituelles, à rejoindre ces fameuses « périphéries géographiques, sociales et existentielles », là où il y a confrontation entre les exigences brûlantes de l’homme et le message éternel de l’Evangile.

 

Oui, c’est bien à un mouvement que nous sommes appelés, un mouvement qui consiste à courir un triple risque, si j’ose dire, et je ne le dis pas arbitrairement, mais en rapport avec les trois vertus théologales qui constituent l’essence même de l’expérience et de la vie chrétiennes : la foi, l’espérance et la charité.

 

1.Oser espérer, commençons par là, puisque l’espérance, c’est elle, comme dit si bien Charles Péguy, c’est elle, « la petite espérance », qui entraîne ses deux grandes sœurs, la foi et la charité. Il faut oser espérer, il faut savoir espérer, il faut réactiver l’espérance qui a été désactivée par notre peur du futur. S’il y a crise du futur et avec elle, crise de l’espérance, c’est peut-être d’abord parce que nous avons perdu la mémoire de notre héritage et de ses promesses. Nous manquons de l’imagination qui nous permettrait de recomposer nos trésors passés, de réactiver notre héritage spirituel, de nous remettre au travail en vue de nos espérances les plus fondamentales. La seule chose à faire d’un héritage, ce n’est pas de l’enterrer, de le privatiser, c’est de le partager, de le transmettre, autrement dit de le transformer en désir pour qu’il s’ouvre aux autres et ouvre ainsi un avenir à l’humanité. Nous sommes héritiers de l’espérance biblique, mais nous avons oublié que cette espérance du peuple de Dieu est née et n’a cessé de renaître dans une anamnèse incessante, dans une remémoration de la longue épreuve de son exil.

A l’espérance j’associe l’imagination, parce que c’est le manque d’imagination qui lui fait obstacle et la réduit à un pis-aller, à une fuite devant la réalité toujours « défectueuse », toujours décevante, insatisfaisante. Mais il revient justement à l’imagination de transformer le négatif, le manque, la perte, le vide en ouverture. Il y a dans l’imagination une puissance de refus qui s’oppose à ce qui est mais ne devrait pas être, à tout ce qui étouffe la liberté, à tout ce qui nous porterait à la désolation et à la soumission. L’imagination n’est pas la fantaisie, elle est le soulèvement du désir contre l’état des choses qui nous aliènent, nous mutilent. Emmanuel Kant parlait de « la libre légalité de l’imagination ». Autrement dit, l’imagination a tous les droits, elle s’offre à nous comme la liberté première de réorganiser le monde autrement, plus justement. C’est en ce sens qu’elle rend active, qu’elle réactive l’espérance et fait de nous des acteurs du possible. Il faut que nous soyons persuadés que l’imagination théologique du christianisme, qui a fait ses preuves dans l’histoire, ne sera pas de trop pour inventer un monde habitable et durable. En dépit des infidélités et des faillites des Eglises, « l’idée chrétienne est l’avenir du monde ». C’est ce qu’osait dire Chateaubriand à la fin de sa vie, lui qui avait connu l’Ancien Régime, la Révolution française et les premiers pas de la démocratie. Certes, nous avons changé d’époque, mais ce qu’il écrit à la fin de ses Mémoires d’outre-tombe est d’une actualité saisissante. Je ne peux vous en citer que quelques lignes :

 

« Je ne prétends pas qu’une rénovation générale ait absolument lieu, car j’admets que des peuples entiers soient voués à la destruction ; j’admets aussi que la foi se dessèche en certains pays : mais s’il en reste un seul grain, s’il tombe sur un peu de terre, ne fût-ce que dans les débris d’un vase, ce grain lèvera, et une seconde incarnation de l’esprit catholique ranimera la société. (…)

« Ma conviction religieuse, en grandissant, a dévoré mes autres convictions ; il n’est ici-bas chrétien plus croyant et homme plus incrédule que moi. Loin d’être à son terme, la religion du libérateur entre à peine dans sa troisième période, la période politique, liberté, égalité, fraternité. (…)

« … si un avenir doit être, un avenir puissant et libre, cet avenir est loin encore, loin au-delà de l’horizon visible ; on n’y pourra parvenir qu’à l’aide de cette espérance chrétienne dont les ailes croissent à mesure que tout semble la trahir, espérance plus longue que le temps et plus forte que le malheur. »

 

 

 

2. Décider d’aimer, c’est courir le risque de l’altérité, de la rencontre, le risque de l’autre pour ne pas revenir au même. C’est l’audace de jeter des ponts entre le passé et l’avenir, entre la tradition et la modernité, entre les humains de générations, de cultures, de religions, de spiritualités différentes. L’image peut paraître grandiloquente, mais il n’en est rien. Les ponts sont toujours fragiles et vulnérables, suspendus au-dessus du vide, telle la parole toujours menacée par son propre silence, par le silence de l’autre, par le silence en soi, une parole à risquer et à lancer au-dessus de l’abîme. Les ponts sont exposés, menacés. En temps de guerre, ce sont les premiers ouvrages à être détruits pour empêcher l’avancée de l’ennemi, pour couper les communications. Dans les grandes crises migratoires, ils sont soumis aux contrôles les plus drastiques. Et dans la vie ordinaire, il suffit d’un rien pour qu’on coupe les ponts, comme dit l’expression populaire, avec ses voisins. Les conflits détruisent les ponts, mais les ponts, d’abord provisoires, construisent la paix. C’est la conscience de cette vulnérabilité, de la fragilité des liens qui nous unissent les uns aux autres qui confère à la rencontre et au dialogue un caractère de nécessité et d’urgence.

Au Moyen-Age, il était courant d’installer sur les ponts des villes, des logements et des boutiques. Ces ponts habités ont presque tous disparu. Il en reste un magnifique exemple à Florence et, à Landerneau, le Pont de Rohan. L’image est suggestive, il ne s’agit plus simplement de passer le pont, mais d’habiter le pont, de se tenir en ce lieu précaire, à distance des sécurités de la terre ferme de nos certitudes, de se tenir à mi-lieu, dans le riche milieu de la diversité humaine, ouvert à la rencontre et à l’échange. Il faut être sur le pont, comme disent les marins, pour ensemble faire front à la tempête qui secoue notre monde. Le pont est désormais notre résidence.

Dans son magnifique ouvrage sur l’art des ponts, Michel Serres faisait remarquer que les billets de la monnaie européenne étaient dessinés des ponts. « Intuition sublime quoique seulement formelle, que seuls ces ponts pécuniaires pourraient unir la vieille Europe ». Mais en revanche, ajoute-t-il, « nous avons tous perdu le pont de spiritualité : assis sur la rive de terre, nous n’apercevons celle d’en face qu’à travers un brouillard lourd, bouffis, ventrus, alourdis de richesses et de vitesse vulgaire, nous vivons coupés de l’autre rive dont nous n’avons plus idée. Qui reconstruira le pont ? ».

Les chrétiens savent la part qu’ils ont à prendre, en dialogue avec leurs frères juifs et musulmans, avec les héritiers de l’humanisme des Lumières, avec ceux des sagesses d’Extrême-Orient, dans le travail de reconstruction de ce pont vers l’humanité de l’autre homme, vers l’homme qui passe infiniment l’homme. Avec d’autant plus d’espérance qu’ils savent que le Christ l’a déjà reconstruit. Vrai homme, vrai Dieu, ainsi le confessent-ils, il est lui-même ce pont, puisque, comme le dit saint Paul, « en sa chair il a détruit le mur de séparation » entre les hommes pour les réconcilier avec Dieu et pour que tous soient intégrés en un seul corps.

 

3. Vouloir croire. Nous le savons bien, la foi est un don de la Grâce offert à notre liberté humaine. Mais quand nous sommes secoués par le vent des incertitudes, quand la foi n’est plus une évidence de plein midi, à l’heure où l’on croit ne plus pouvoir ni savoir croire, il ne reste qu’à vouloir croire. C’est l’expérience qu’a faite et racontée Thérèse de Lisieux quelques mois avant sa mort. Ce qu’elle a perdu ce n’est pas la foi, c’est la « jouissance de la foi ». Sa foi n’est plus qu’un défi lancé à la nuit, une volonté de croire, elle l’écrit en majuscules : « Lorsque je chante le bonheur du Ciel, l’éternelle possession de Dieu, je n’en ressens aucune joie, car je chante simplement ce que JE VEUX CROIRE. »

 

La foi est une grâce, mais selon la formule de Dietrich Bonhoeffer, « une grâce qui coûte », c’est-à- dire un acte de volonté, un acte d’obéissance à l’appel de Jésus qui seul crée la situation dans laquelle on peut croire en lui. « Il faut d’abord avoir fait le pas de l’obéissance avant de pouvoir croire », écrit-il en référence à Simon-Pierre qui, à l’appel de Jésus, descend de la barque et prend le risque de marcher sur les eaux secouées par le vent, faisant ainsi dans un même geste l’expérience de son impuissance et celle de la toute-puissance de son Seigneur qui lui tend la main et le saisit en lui disant : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? » (Mt, 14,22-33).

 

Ce qui fera notre force, c’est d’avoir « la faiblesse de croire », de croire au Dieu de l’impossible, de croire à la foi et à tout ce qu’elle rend possible, de croire à l’efficacité des premiers pas. C’est elle qui nous rendra capable de discerner et d’accueillir tout ce qui germe, tout ce qui se crée et s’invente de nouveau, tout ce que l’amour rend possible.