Espérance, fraternité humaine et amitié sociale — Action catholique des milieux indépendants (ACI)

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Espérance, fraternité humaine et amitié sociale

Monseigneur Essayan, vicaire apostolique de Beyrouth, a exhorté les Libanais, comme nous tous, à trouver l'Espérance en nous, à faire le choix de la fraternité humaine et de l'amitié sociale


Conférence de Mgr César ESSAYAN OFMConv.,
Vicaire Apostolique de Beyrouth
MIAMSI, Rome 22 Mars 2022


1. Au moment où j’écris ces quelques lignes, la guerre bat son plein en Ukraine. Les journalistes essaient de nous montrer ce qui se passe sur le terrain, les commentateurs sur les réseaux sociaux de nous l’expliquer faisant remonter les causes de ce conflit jusqu’au début des années 90. Parler du Liban et de la situation Libanaise signifie aussi remonter autant que possible dans le temps pour comprendre ce que nous vivons aujourd’hui. Une des questions principales que nous nous posons est la suivante : Comment et pourquoi en sommes-nous arrivés à nous entretuer au Liban et encore plus à ne pas savoir nous en sortir des crises provoquées par la guerre civile ?


2. Il n’est nullement facile et encore moins dans mes intentions répondre en une heure de temps à cette question, aussi cruciale soit-elle. Je ne suis pas capable de le faire n’étant pas spécialiste en la matière. J’avais 13 ans en 1975, quand la guerre civile a commencé au Liban. Aujourd’hui j’en ai 60. 47 ans et ce sont les mêmes personnes ou leurs enfants qui gouvernent le Liban, qui font la guerre et décident la trêve. Entretemps, beaucoup de mes amis et parents sont partis, certains ont émigré d’autres sont morts. Je suis resté avec ceux qui sont restés et aujourd’hui en tant qu’évêque et pasteur je désire être un avec les fidèles dont j’ai la charge, comme aussi avec chaque Libanais et avec chaque résident sur le sol du Liban. Nous continuons tous, sans exception, à vivre le drame et les conséquences de cette absurde guerre.


3. Comme jeune et puis aujourd’hui comme évêque, j’ai accueilli les paroles du Pape Jean-Paul II sur le Liban : un pays message. Un pays message de coexistence, non seulement au niveau inter-religieux mais aussi oecuménique, comme composante essentielle et indispensable de l’identité Libanaise. Encore plus, nous annonçons un Liban pluriel de fraternité et d’amitié sociale, modèle d’un vivre-ensemble pour tout l’Orient et pour le monde entier.
4. Pour mieux comprendre cette vérité, il faut revenir à l’avant 1975, où il était facile et naturel de nous retrouver catholiques, orthodoxes, protestants, sunnites, shiites, et druzes côte à côte sur les mêmes bancs d’écoles et d’universités, dans les lieux de vie et de travail. L’utilisation de l’appartenance confessionnelle comme facteur de division a servi pour nous éloigner les uns des autres, créer des conflits qui ont fini par aboutir aux guerres que nous connaissons.


5. Pourtant, aujourd’hui encore, nos familles sont souvent composées de membres appartenant à des confessions différentes qui, au nom de l’amour, savent vivre ensemble tout en se respectant sans pour autant renoncer aux pratiques religieuses qui leur sont propres. L’affirmation que les religions sont à la base des guerres est gratuite et n’est vraie que pour les fondamentalistes et les intégristes.


6. Les causes de la guerre Libanaise sont à rechercher ailleurs. Probablement dans le conflit israélo-palestinien et les visées israéliennes et syriennes sur le Liban, peut-être aussi dans des plans plus importants visant une déportation des chrétiens d’Orient à commencer par les Libanais. Il me semble tout de même vrai qu’aucun conflit ne peut être mis en acte s’il ne trouve pas un terrain fertile et des complices sans scrupule. J’avais 8 ans quand j’ai entendu dire qu’on devait se préparer à la guerre, cela veut dire 5 ans avant qu’elle n’éclate. Durant ces 5 années, a-t-on cherché à l’éviter autant que l’on a fait d’effort pour la préparer ? J’en doute et je pense même que nous l’avons alimentée.


7. La situation actuelle que traverse le Liban marque la fin d’un système, celui confessionnel du pacte de 1943 qui devait porter le Liban à un Etat Civil tel que voulu par la Constitution elle-même. Or, ce pacte a fini par consacrer un confessionnalisme qui a créé un déséquilibre à bien des niveaux. De 1943 à 1975, le Liban est passé par bien des crises qui étaient en même temps des avertissements de la guerre à venir comme autant d’occasions pour mûrir l’identité Libanaise unique et significative du vivre-ensemble : la pleine citoyenneté avec les mêmes devoirs et les mêmes droits pour tous les Libanais dans le respect de leur appartenance confessionnelle au niveau du Statut Personnel pour ceux qui le désirent.


8. Deux exemples pour illustrer ce que je viens de dire : À part ce que tout le monde sait au sujet des postes-clés du pouvoir comme la présidence de la République qui revient toujours à un maronite, celle du Parlement à un Shiite, et celle du Conseil à un Sunnite, les autres fonctions publiques et surtout de 1ère catégorie sont aussi divisées selon l’appartenance confessionnelle. L’actuel ambassadeur Libanais en Corée du Sud est latin et devrait selon le poste qu’il occupe et ses années de service être déjà en 1ère catégorie mais cela n’est pas le cas. Il doit attendre qu’un des minorités de 1ère catégorie passe à la retraite – ou meurt – pour qu’il puisse accéder à ce qui serait son droit. Bientôt il ira lui-même à la retraite et n’aura qu’un misérable salaire. Le second exemple est encore plus scandaleux. Il concerne le conservatoire national de musique. Le président du conservatoire étant à l’âge de la retraite, les élections ont porté son second à le remplacer. Or ce second est latin. L’évêque grec-orthodoxe de Beyrouth s’est opposé à cette décision arguant que ce poste de président revient à un Grec-orthodoxe, et il eut gain de cause, puisque les Latins comptent pour rien au Liban.


9. La guerre civile a engendré un autre mal : un type de féodalisme non plus lié uniquement aux familles traditionnelles mais aux nouveaux seigneurs de la guerre qui se sont arrogés tous les droits sur leurs sujets et partisans : droit de vie et de mort, de haine et d’alliance, selon leurs propres désirs et intérêts. Ce mal a amené une partie de la population Libanaise à vivre dans le servilisme et a poussé une seconde partie à émigrer et a réduit une troisième au silence et à l’humiliation. Au cours de cette même guerre civile, les guerres fratricides (entre chrétiens) ont causé plus de morts que celles entre chrétiens et musulmans. Je me rappelle encore mon frère Alain, mon aîné de 7 ans, alors engagé dans la Croix-Rouge, qui nous a raconté les atrocités dont il a été témoin. C’était la première guerre entre chrétiens, et la consigne était de ne garder aucun ennemi vivant. Les blessés étaient rejoints et tués dans les ambulances et les hôpitaux. Jamais personne n’a fait la vérité sur ces massacres. Jamais personne n’a reconnu le mal commis ni demandé pardon. On a crié au vainqueur et l’on n'a pas écouté le cri du sang monté vers le ciel. Cela a engendré d’autres guerres fratricides qui n’ont connu ni vérité ni justice.


10. Le leitmotiv des révoltés du 17 octobre 2019 est : "Tous sont corrompus, oui tous sont corrompus !" La corruption est une conséquence logique de tout ce qui précède et de ce que je dirais dans les paragraphes qui suivent. N’avoir pas les mêmes droits, mais seulement les mêmes devoirs, transforme le service public en pouvoir de domination et le droit en faveur. Le néo féodalisme des seigneurs de la guerre est un totalitarisme qui vise à anéantir toutes les libertés et surtout celle de penser. Les nouveaux seigneurs s’emploient à rendre la vie de plus en plus difficile en appauvrissant et asservissant le peuple. Un nouvel esclavage subtil enveloppé d’une fausse liberté faite de boîtes de nuit et de restaurants a pris naissance et croît démesurément au fil des jours et des nuits.


11. Les conséquences sont désastreuses. On ne peut rendre compte des ténèbres dans lesquelles sont plongés les Libanais. Depuis bien longtemps, nous souffrons d’un manque d’électricité que les seigneurs de la guerre ont suppléé par des générateurs dont eux-mêmes profitent. Les deux compagnies de téléphonie mobile se sont mises d’accord excluant toute concurrence et ont donc haussé leurs prix – qui sont les plus chers dans toute la région – et elles profitent aux mêmes personnes. Je pourrais prolonger la liste mais je vais sur d’autres domaines d’exemples. Un nombre toujours plus élevé de nos enfants et jeunes sombrent dans la drogue et la délinquance. Les autorités les répriment au lieu de rechercher des solutions. Les trafiquants de drogue comme aussi les responsables des traites humaines sont libres et protégés.


12. Encore : les avocats et les juges, ont décidé de revendiquer certains droits. De l’indépendance de la justice à d’autres droits justes ou pas, là n’est pas la question. Les uns puis les autres ont fait et continuent à faire la grève, et cela pour des semaines. La conséquence est un nombre inouï de personnes aux arrêts qui attendent depuis des mois de comparaître devant le juge d’instruction et ne savent absolument rien sur leur sort. Ajoutons à cela les traitements inhumains qu’elles subissent sans aucun moyen de défense.


13. L’augmentation continuelle du nombre de familles dans le besoin qui doivent choisir aujourd’hui entre la nourriture ou le médicament, le salaire ne suffisant plus à payer et l’un et l’autre. Peu de familles arrivent à payer encore les frais de scolarité. Payer les factures d’hôpitaux est impossible pour la grande majorité des Libanais. Une dernière catégorie de victimes sont les domestiques étrangères qui travaillent dans les maisons. Beaucoup d’entre elles vivaient déjà dans des conditions inacceptables. Certaines ont pu rentrer dans leurs pays, d’autres essaient de fuir les maisons où elles travaillent parce qu’elles sont de plus en plus exploitées, d’autres encore finissent dans la prostitution. Chacun d’entre vous pourra compléter ce tableau… Je crois que nous vivons au Liban ce qu’il y a de pire dans le monde.


14. Quelques jours après le début de la révolte, je me suis rendu au Centre-Ville avec d’autres prêtres latins en l’église saint Vincent de Paul pour y célébrer la messe. Nous voulions signifier notre soutien aux revendications exprimées : non à la corruption, oui à une justice indépendante, oui à l’élection d’un nouveau parlement. Il était temps d’opérer un changement de génération et de personnes au niveau des gouvernants. L’église saint Vincent de Paul est la seule du Centre-Ville qui n’a pas été restaurée faute de moyens. Elle appartient à la Société Saint Vincent de Paul, des laïcs qui s’occupent des pauvres et qui ont toujours refusé de mettre leur église sous la tutelle des nouveaux maîtres du Centre-Ville. Durant l’homélie dans cette église à moitié détruite, j’ai rappelé que la corruption nous touche tous, que nous sommes tous corrompus, appelés à nous convertir, que cette église ressemble au Liban qui a besoin d’être restauré. Et elle est en fait l’image de notre Église qui nous appelle à la reconstruire en commençant par écouter le cri des pauvres et y répondre avec coeur et générosité.
15. Car ce serait une pure illusion de penser que nos Églises et nos Institutions sont restées saines et libres devant ce nouveau type de féodalisme et devant des guerres fratricides. Nous nous sommes laissé entraîner parfois à nous sentir victimes et plus souvent à être complices. La corruption nous a évidemment touchés. Là n’est pas la question. Elle est plutôt dans les longues années d’absence de recherche de vérité en vue de réparation et réconciliation qui est une des premières missions d’une Église témoin de la mort qui atteint ses fils.


16. La question est celle de libérer l’Évangile que nous avons tenu enfermé. Comme évêque je ne peux que me poser la question. Tout ce que j’ai dit et n’ai pas dit dans les pages précédentes, jusqu’à quel point influence-t-il ma façon de voir la réalité de mon pays et son histoire récente ? Suis-je capable de lire en vérité la vie qui m’entoure et la mienne ? La corruption qui est surtout une façon de penser, de voir, de vivre, n’a-t-elle pas contaminé ma lecture de l’Évangile ? Un immense chantier nous attend : une relecture et une purification de la mémoire. Sans cela, il sera plus difficile au Seigneur de construire son Royaume. Oui, difficile mais pas impossible. Parce que le Seigneur ne manque jamais à ses promesses.


17. Ce Royaume se fait présent aujourd’hui à travers des présences qui sont humbles et vraies. Quelque chose dans les deux témoignages ci-dessous pourrait vous choquer mais je les reproduis comme je les ai reçus : On a demandé à une directrice d’une école dont les élèves sont à 95% musulmans la signification de la présence et de la mission de cette école. Elle a répondu : « nous représentons la 3ème voie. La première est celle de l’école publique qui est déjà sous la mainmise d’un parti politique fondamentaliste, la seconde est celle du parti qui domine la région. Nous représentons la troisième voie, celle du libre choix et de la liberté ». Le deuxième témoignage vient de la conversation rapportée par un papa musulman qui a été interpelé par un de ses amis, papa comme lui, et qui lui reprochait d’envoyer son fils dans une école chrétienne. Il lui a répondu : « tu aurais raison s’il s’agissait simplement de matières à étudier. Ce que je cherche en envoyant mon fils dans une école chrétienne est surtout une formation humaine. Et c’est là, chez les Religieuses, où je la trouve ». Liberté et sens humain, deux mots-clés pour construire le Royaume de Dieu.


18. Ce Royaume se fait présent, aujourd’hui et chaque jour, à travers des présences qui sont humbles et vraies. Au lendemain de l’explosion du port de Beyrouth, tous les Libanais, sauf les dirigeants politiques, se sont montrés solidaires pour venir en aide aux victimes. Et des aides sont arrivées du monde entier. Ce n’est que justice de reconnaître les signes de la Providence divine à travers la proximité de beaucoup de familles du monde entier. Au Vicariat Latin, des dons sont arrivés d’Europe mais aussi, pour ne donner qu’un exemple précis, du Patriarcat de Jérusalem : je veux dire des familles de Chypre, de Jérusalem et Terre Sainte, de Jordanie et de Palestine, paroisse de Gaza comprise. Aujourd’hui, pour l’Ukraine mais aussi pour le monde entier, à travers les organisations humanitaires et celles de l’Église s’organise l’aide aux plus démunis. Je le répète toujours : les organisations n’ont pas d’argent, elles ne sont qu’un intermédiaire entre les personnes et les familles. Il me semble dommage que cela ne soit pas suffisamment mis en valeur. Je pourrais donner encore beaucoup d’autres exemples où nos jeunes et moins jeunes sont protagonistes d’un Liban qui désire et s’apprête à se relever malgré tout.


19. Je pense aussi aux prêtres, religieux et religieuses qui sont engagés dans la vie quotidienne auprès de chaque personne, disponibles à accueillir, écouter, dire une bonne parole et apporter l’aide nécessaire au nom du Seigneur. Ils sont nombreux ces curés et religieux qui se donnent à fond. Je voudrais vous demander de prier en particulier pour les curés de paroisse. Beaucoup d’entre eux sont plus pauvres que les démunis qui viennent frapper à leurs portes. Le salaire de certains curés – et souvent ils sont mariés – n’atteint pas les 50 euros par mois. La plupart n’ont pas un métier. Et ils sont là. Il leur arrive d’aller demander l’aide de leur évêque ou d’un ami pour finir le mois. Je vous demande de prier pour ces prêtres en particulier.


20. La question qui me préoccupe est celle de notre Église comme Institution hiérarchique qui semble absente du terrain. Avec la révolte, un groupe de prêtres, religieux et religieuses se sont formés pour accompagner le peuple. Je les ai rencontrés plusieurs fois et mon coeur était rempli de joie. Pourtant ils manquaient de vision, de regard, de lecture biblique de la situation. Ils manquaient de pasteurs qui les accompagnent. Nous, pasteurs, avons failli. Je suis écoeuré de le dire. Comme je l’ai dit plus haut, nous avons enfermé l’Évangile et la Parole de Dieu dans nos peurs et nos calculs trop humains, dans nos politiques et nos complicités, dans nos corruptions et nos aveuglements. Une relecture au niveau des Pasteurs est essentielle si nous voulons une Église qui libère et participe à la construction du Royaume. Il est temps d’élaborer en Église une pensée évangélique et théologique propre à l’identité du Liban-message.


21. Le 1er juillet dernier, le Pape François qui a plusieurs fois averti du danger de la disparition du Liban que nous connaissons, a réuni les pasteurs responsables des Communautés chrétiennes. Nous étions 9, catholiques, orthodoxes et protestants réunis autour du Pape pour trois rencontres de partage modérés par le Nonce apostolique et un temps de prière. Nous avons eu le temps de discuter ensemble pour la première et unique fois sur l’actuelle situation Libanaise, et cela durant cinq heures. Trois sujets majeurs : situation politique, situation ecclésiale et quel Liban pour demain. Nous aurions pu écouter ensemble le cri des pauvres et des opprimés, nous aurions pu nous libérer de nos complicités et de nos corruptions mais nous avons préféré rester fidèles à nos positions historiques : laissons passer… nos Églises resteront malgré les tempêtes.


22. Une autre lecture s’impose. Elle est celle des mouvements qui constituent le Conseil pour l’Apostolat des Laïcs, et qui – au-delà de leurs présences libanaises – jouissent d’une envergure internationale. Ces mouvements, comme le MEJ dont j’ai fait partie, la JIC ou l’ACI dont ont fait et font partie ma soeur, mon frère et ma belle-soeur, nous ont permis de grandir,
de mûrir, de connaître le Seigneur, de comprendre la vie, d’aimer les hommes et de travailler avec détachement, foi et espérance pour son Royaume. Jusqu’à la révolte, ce sont les jeunes qui faisaient l’Église du Liban. La réponse aux problèmes actuels n’est pas venue du Conseil des Laïcs. Certains mouvements se sont engagés mais ce sont surtout les ONG qui étaient sur le terrain. Aujourd’hui, beaucoup de nos jeunes sont partis. Désabusés, ils sont allés à la recherche d’une vie meilleure. Ils sont peu à rester et à croire encore en leur vocation tant que les mêmes gouvernent le pays.


23. Et pourtant, nous sommes tous en attente dans l’espérance : en attente d’une nouvelle génération d’hommes et de femmes qui sachent faire le choix de la fraternité humaine et de l’amitié sociale. Malgré la guerre civile, les déplacements internes, le Liban continue à être cette réserve stratégique du Vivre-ensemble et reste, aux yeux du monde arabe, le lieu par excellence où peut se concrétiser cet idéal auquel aspirent les peuples qui l’entourent. Déjà, on le sent, çà et là, un peu partout commencent à germer des désirs de rencontres et d’amitié dans les écoles, les universités, dans les lieux de travail, entre des chefs religieux et politiques, humbles et modestes peut-être, mais ils sont là.


24. À ceux qui me demandent où je trouve l’espérance au Liban, je réponds tout simplement : "l’Espérance ? c’est nous !"
Merci pour votre patiente écoute.